« Les inscriptions publiques, ornement des cités grecques »

Résumé

Les espaces publics des cités grecques et romaines étaient saturés d’inscriptions, serrées les unes contre les autres. Le choix d’espaces de prestige, sur les places et les voies passantes, ainsi que le soin apporté à la gravure de ces pierres a pu conduire à interpréter celles-ci comme des dispositifs voués à la communication d’une information. Cela suppose que les textes gravés étaient visibles, lisibles et compréhensibles. Les récentes études, qui se sont concentrées sur la matérialité (format, support, localisation) de ces inscriptions et sur leurs usages, permettent de contester ces idées : certaines inscriptions devaient être obscures, d’autres indéchiffrables, voire inaccessibles. Dès lors qu’elles ne sont pas publiées pour être lues, à quoi servent ces inscriptions ? Dans la lignée du dernier numéro des Cahiers des études anciennes, on voudrait tenter de regarder ces inscriptions sous un angle esthétique ; elles servaient à embellir la cité : au-delà du document ou des monuments, ce pourraient être des ornements.


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