« Les courses aux flambeaux dans l’Athènes de l’époque classique : rite religieux, idéologie civique, institution éducative »

Résumé

Les courses aux flambeaux athéniennes étaient organisées dans le cadre de trois fêtes : les Promēthia, les Grandes Panathénées et les Hēphaistia. La course prenait la forme d’un concours (agōn) opposant les dix tribus (phylai). Chaque tribu était représentée non pas par un individu, mais par une équipe. Aussi les courses athéniennes ressemblaient-elles aux courses de relais modernes, avec cette différence toutefois que les coureurs se transmettaient non pas un bâton, mais un flambeau allumé et que la sauvegarde du feu était essentielle. La cité prenait en charge les frais de préparation aux courses, en désignant à cet effet dix citoyens aisés (un par tribu) qui assurait la liturgie dite de gymnasiarchie. Assez méconnu dans la bibliographie, ce rite jouait un rôle essentiel dans la vie athénienne : un groupe assez nombreux (ca. 150 personnes) de jeunes Athéniens, sur le point d’entrer dans la communauté des citoyens adultes, s’entraînaient collectivement, dans un cadre défini par la cité, pour assumer ensuite un rôle rituel, propre à leur catégorie d’âge, devant la cité rassemblée pour une fête.

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